Le droit Pénal

Le droit pénal français est l’une des branches du système juridique de la République française. Le domaine pénal est défini comme une branche mixte du droit français, entre droit public et droit privé, dans la mesure où il sanctionne des comportements privés au nom de la société tout entière. Sa fonction est de qualifier, classifier, prévenir et sanctionner les infractions pénales commises par une personne, qu’elle soit physique ou morale. Il est en ce sens un droit répressif, par opposition au droit civil qui vise à arbitrer des litiges entre particuliers.

 

Ces infractions sont divisées en trois catégories, en fonction de leur gravité : les contraventions, les délits et les crimes. Ces deux dernières catégories sont déterminées par le législateur lui-même, tandis que les contraventions relèvent du pouvoir exécutif. À cette division tripartite correspondent les tribunaux chargés de faire appliquer la loi pénale : le tribunal de police pour les contraventions ; le tribunal correctionnel pour les délits ; la cour d’assises pour les crimes. Le droit pénal s’articule avec les règles de procédure pénale, qui fixent les conditions dans lesquelles s’exercent l’enquête de police, l’instruction et le jugement.

 

Comme les systèmes pénaux des autres démocraties libérales, le droit pénal français est marqué par l’importance de trois grands principes directeurs : la légalité (ou textualité), la culpabilité et la personnalité. Il fut et demeure influencé par diverses doctrines d’ordre philosophique, moral ou scientifique qui lui ont donné sa forme actuelle au fil des siècles. Enfin, ses sources sont principalement nationales, étant déterminé avant tout par la loi, mais il est de plus en plus influencé par la jurisprudence des cours européennes (CJUE, CEDH). La loi pénale fait l’objet d’une première codification durant la Révolution. Sous l’Empire, Napoléon fait rédiger le Code pénal de 1810, qui est remplacé par le code actuel en mars 1994.

 

Le procureur de la République et ses substituts sont chargés de la mise en œuvre de l’action publique et de la poursuite pénale, en collaboration avec les services de police. Pour qualifier l’infraction, le juge doit disposer d’un préalable légal, d’un élément matériel et d’un élément moral. Il ne peut l’imputer à son auteur que si celui-ci ne souffre pas de troubles du discernement, dispose de son libre arbitre, et a consenti à la commission du fait incriminé (comme auteur ou complice). Si l’infraction est imputée à un auteur, celui-ci encourt une sanction pénale, qui peut être aggravée ou atténuée en fonction des circonstances. L’autorité judiciaire prononce ainsi une peine en fonction de la gravité des faits : réclusion ou détention, amende, sursis avec mise à l’épreuve, travail d’intérêt général, jour-amende… Le condamné peut faire appel de la décision judiciaire devant la Cour d’appel, et, en dernier ressort, la Cour de cassation.

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